MYLAM

MYLAM,
peinture

Tout enfant, Mylam s’adonnait au dessin. Elle aurait souhaité continuer ce cheminement artistique. Mais voilà, les parents de cette époque étaient  directifs  et l’adolescente a été obligée de suivre une autre voie. Et la jeune Boraine n’a pu faire de cette passion une profession exclusive. J’ai dit « Boraine », vous l’avez compris, l’artiste nous vient de la province du Hainaut où elle est domiciliée. Le Borinage, ancienne terre de charbonnages à l’est de Mons, est riche de gens chaleureux qui, comme l’a chanté au sujet du pays des Chtis un célèbre interprète « ils ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors ». Mylam est de cette nature. Elle est chaleureuse, elle a du caractère. Sa peinture en est le reflet. Rien de mièvre, une œuvre empreinte de personnalité. L’auteure ne se prévaut d’aucune pédagogie imposée. Elle n’est pas une élève de tel ou tel maître. Elle refuse de se laisser enfermer dans un décor académique qui aurait peut-être brimé son originalité.

Elle ne reste pas insensible évidemment aux charmes des bois et des campagnes, des hameaux ou des cités qu’elle parcourt et découvre avec  un ravissement toujours renouvelé. Insatiable amoureuse de ces décors naturels, elle ne dédaigne pas de s’arrêter le long d’une rivière ou d’un étang durant ses nombreuses escapades  pédestres.

De retour dans son atelier, elle se met à l’ouvrage  et ainsi s’élabore, magnifié par son imagination, le travail de l’auteure, développé sur chacune de ses toiles.

Provinces de Wallonie, terres de Flandre, sites de France et maints autres endroits encore, le ton change parfois, mais jamais la tendresse qui tombe en effluve suave de la palette de l’artiste.

Ses huiles, accrochées en ce lieu, nous proposent des plaisirs variés : le printemps, un mirage bleu, une aurore à peine ébauchée, un visage de femme, un arbre à prières, un miroir d’automne, une nature calme ou une autre en feu : tous les sujets traités ont, ce je ne sais quoi d’ineffable qui nous émeut et nous pousse à aimer.

Ses toiles, peintures à l’huile, parchemins, encre de Chine ou pastels secs nous promettent des plaisirs variés.

La nature fait partie des privilèges de l’auteure. Il suffit de lire les titres : Printemps, matin calme, arbres en pleurs, ténèbres, coucher de soleil et bien d’autres

Et les arbres, qu’ils soient en pleurs,  qu’ils soient à prières,  qu’ils soient étranges, tous nous interpellent et nous incitent à les scruter avec curiosité et à y découvrir des images qui peuvent nous étonner.

Les teintes diverses de chaque tableau se marient, jouent un spectacle inattendu puis célèbrent  la beauté des sujets et nous suivent pas à pas jusqu’à la scène suivante.

Il est remarquable que la couleur ne nous provoque pas, elle s’instille toute en finesse, toute en nuances subtilement associées.

Maints coloris de la gamme se  répondent et nous servent en hommage à notre plaisir du moment un ensemble de délicatesses  empreintes d’agrément.

Vous parlerai-je de femmes ? Celles que Mylam nous invite à admirer sont toutes remarquables par leur attirance ineffable. Les yeux de ces créatures de rêve nous lancent dans quelques tableaux  soit un appel à aimer parce que la femme est belle dans chacune de ses présences. Même sous le titre « Vengeance  d’Eve », la présence du serpent s’estompe sous la beauté féminine. Que dire des autres ? «  Femme ! Tu es une source de beauté ».

Mais le temps jamais ne s’arrête, les heures passent, l’artiste nous le rappelle. En deux tableaux significatifs « Chute du temps » ou « Le maître du temps »…  

Il est remarquable  que, chez Mylam,  la couleur s’étale toute en finesse, tout e en coloris subtilement mélangés.

 On dirait que l’artiste pose son modèle à côté de son chevalet puis semble lui  dire : « Laisse-moi  te rêver. »

A travers des teintes chargées de mystère, notre œil ne peut manquer de se réjouir.

Dans  Mutant, l’harmonie des couleurs rassemble les prédilections de l’auteure. Et les personnages de cet agencement : le chat, l’oiseau, la femme suggérés sur un pied d’arbre, autant de thèmes chers à Mylam, regroupés en un seul  sujet, étrange non !

Lerouge dans Pénombre, nous interpelle sans jamais agresser.

Au-delà des buissons et des ramures aquatiques, après avoir flâné de-ci de-là, nous nous acheminons vers un sujet cher à Mylam : la femme. Ah ! Les femmes de Mylam. Ces femmes dans toute leur splendeur, c’est un appel  à l’ivresse du cœur. Les  yeux vous parlent, vous appellent et vous provoquent de leur insondable tendresse. La femme              est belle sous toutes ses apparences. Femme insaisissable, femme captivante, femme allumeuse de sensibilité. Qu’elle annonce un Bouquet fragile, nous offre une Rose des sables ou nous  conduise Vers l’autre rive, elle nous envoûte par la magie du pinceau de l’artiste.

Femme encore dans Chute du temps, le temps qui casse et sombre dans l’éternelle fragilité et pourrait emprunter les paroles  du célèbre poète V. Hugo qui aujourd’hui nous confierait encore :

…L’avenir n’est à personne !

…L’avenir est à Dieu 

A chaque fois que l’heure sonne,

Tout, ici-bas nous dit adieu…

   

Depuis 1997, elle expose ses œuvres dans diverses expositions locales, très souvent en groupe, parfois seule,  dans des endroits très divers, accueillie lors d’événements organisés par des associations locales ou centres culturels différents :  Florenville (province du Luxembourg) – Vresse sur Semois (province de Namur) – MorthehanCugnon (prov Lux) – Bertrix (prov Lux ) – Bouillon (prov Lux) – Bastogne (prov Lux) – LuxembourgNivelles – Aubange (prov Lux) – Mons (Delta Hainaut) – Nimy (Musée du Vieux Nimy) – DourMons (Artisama-Maison de la Laicité) – EugiesFrameries (Centre culturel) – JemappesNimyQuevaucamps (Centre culturel de Beloeil) – Arlon (prov Lux) – Tintigny (prov Lux)