Robin BRINAERT

Robin BRINAERT, photographe amateur & infographiste

Robin LD

« L’esthétique liée à l’abandon s’est imposée à moi naturellement » …

Robin Brinaert est né en 1988. Infographiste de formation, il travaille depuis 6 ans dans une société de pré-presse.

Avec son Canon 5D, il arpente depuis quelques années les routes belges et les pays limitrophes avec l’ambition de devenir un véritable « passeur de mémoire » par la recherche de sites les plus insolites. A travers l’exploration urbaine, il croise ses différentes passions : le graphisme et la photo amateur.

Quand il arrive dans une friche, la décrépitude des lieux délaissés est pour lui une pause dans un monde en frénésie.

La prohibition parfaitement consciente est un choix précisément assumé, ajoutée à sa démarche photographique elle promet une dose d’audace, offre un souffle supplémentaire, courtise une bouffée libertaire qui influent immanquablement sur la composition des clichés, c’est tout un état d’esprit qu’il  bâtit !

C’est le caractère grandiose de l’endroit qui invite d’abord son œil et le fascine , son désir s’inscrit ensuite dans la construction d’une conversation avec le visiteur, un dialogue qu’il souhaite basé sur l’émotion ….

La décadence d’un patrimoine oublié…

Bienvenue dans le monde de l’Exploration Urbaine.

Le monde est un théâtre, soit on reste spectateur, soit on choisit d’aller regarder derrière le rideau…

Le fléau du temps s’empare de lieux désertés, la moisissure infiltre les murs et il reste parfois une débauche d’objets en tout genre encore dispersés ci et là, on se prend à imaginer le quotidien de ceux qui y habitaient.

La lumière se projetant par une fissure et le soleil qui envahit une chapelle donne un éclairage magique…….. C’est un cadre idéal pour poser mon objectif.

Manoirs, églises, monastères abandonnés… Usines de filature, centrales électriques et industrielles désaffectées… Hôpitaux, sanatoriums, écoles délaissées… Maisons d’artisan, cimetières de voitures, entrepôts cachant des trésors… tous ces lieux sont pour moi un terrain de jeu et me retrouver hors du monde en vie.

Cette sensation d’être le premier à fouler une terre nouvelle est unique et très excitant. Depuis combien de temps le lieu a-t-il été déserté par ses derniers occupants ? Aucune idée… On ne touche à rien, on ne dégrade rien, on prend juste quelques photos. Et puis on s’en va…

Cette activité, bien que clandestine, nous amène à des pratiques moins légales, comme l’infiltration. Très peu ont un esprit conservateur. Certains lieux très fréquentés, devenus des autoroutes de l’exploration, sont tellement saccagés. Par contre, les explorateurs qui pratiquent depuis plusieurs années, comme moi, partagent tous une vision plus exigeante.

L’errance urbaine est une expérience émotionnelle unique !

Robin BRINAERT